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bouquin-bouquine
18 février 2009

Mardi 30 Juin 1492

Mardi 30 Juin 1492 :

     Le lendemain, un étrange grondement mêlé à un martèlement bizarre me réveille. Des dizaines d’animaux fuient tous un endroit précis de la forêt et se réfugient de l’autre côté de la rivière. Je regarde, et à mon tour je commence à fuir : ce n’est pas la forêt en flammes, mais le volcan central de l’île qui entre en éruption. Je cours comme un malade. Je plonge dans l’eau. Elle est fraîche. Elle est profonde. Mais je sais nager. Et puis, je n’ai pas le choix. Je traverse la rivière à la nage, en luttant et économisant mes forces pour remonter le courant. Et j’arrive enfin de l’autre côté. Je m’ébroue comme un chien puis je me remet à courir de plus belle. Puis, je vois un Eucalyptus assez gros et je me mets à monter et à grimper. Ma cheville et mon poignet me font mal. Mais je continue. Arrivé tout en haut, je scrute une nouvelle fois les alentours. Je vois une épaisse fumée noire et d’énormes projectiles brûlants en provenance du volcan. Je redescends bien vite de mon perchoir et reprends rapidement ma course folle tandis que le martèlement s’éloigne. Je sens bientôt une douce chaleur. Pas un brûlement désagréable, mais une douce chaleur, comme si j’était dans une baignoire et que quelqu’un s’amuse à ouvrir le robinet d’eau chaude. Je regarde mes pieds… et je tombe raide. C’est la lave qui me lèche les jambes. Et pourtant, je ne me brûle pas un poil, comme si les flammes me respectent et me protègent. J’ai eu tout à coup si peur, mais là, je suis rassuré. Mais on verras ça plus tard. Si je ne bouge pas d’ici en vitesse, le magma va durcir autour de mes pieds et je resterais enfoui sous la pierre, prisonnier dans la roche. Je cours vers la mer. Dès que j’arrive, je stoppe net. Des voiles blanches se dressent à l’horizon. J’attrape plusieurs pierre qui jonchent le sol. Je les lances le plus haut possible. Le bateau s’éloigne. Il a bientôt disparu. Un petit caillou me retombe sur le tête. Je vais chercher ma récolte, que j’ai perchée dans un arbre. Je n’arrive pas à marcher. J’ai les pieds cloués au sol. Je baisse les yeux. Ils sont enterrés dans la lave. Je prends un caillou. J’essaye de libérer mes pieds en gravant le liquide. Je m’ouvre la cheville. Celle qui s’est tordue. Je me libère. Je soigne ma blessure en faisant un bandage avec des feuilles de palmier après l’avoir rincée au ruisseau. Puis je grimpe dans l’arbre où il y a ma récolte et je m’endors.

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