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bouquin-bouquine

22 juillet 2009

Chapitre un peu plus long, mais plus riche en détails

Le concours

Un quart d'heure plus tard, le téléphone sonne. Je descends en vitesse au salon, et je le trouve vide. Je décroche juste au moment ou mes deux petits frères accourent. Je leur fais signe de se taire, puis j'imite la voix de ma mère, comme toujours.
« Allô? »
« Heu, bonjour, je voudrais parler à Maaliká, s'il vous plait. »
« C'est moi, gros crétin! »
« Maaliká? C'est Sílo. »
« Merci, j'avais reconnu… »
« Je voulais te demander, est-ce que tu veux venir jouer chez moi ? Avec Sílí, on s’ennuie. Et puis, on a une véranda toute neuve avec sol de pierre, on pourra facilement faire quelques parties de billes, qu’est ce que t’en dis? »
« J’en dis : pourquoi t’es pas venu directement devant chez nous pour le dire, au lieu de gaspiller stupidement tes unités ? De un. De deux, vous avez déjà fini vos devoirs ?! Et de trois, non désolée je ne peux pas venir, mes parents sont pas là et j’ai mes petits frères à surveiller. »
« Ah. Dommage. Bon, tant pis. Et si c’était nous qu’on viendrait chez toi ?? »
« Quand tu dis nous, c’est seulement vous deux j’espère. »
« Euh, non, en fait, il y a aussi Veronickä et on s’est permis d’inviter Fliviå, Jörn et deux autres gamins du village. Alors ? »
« Bon, rappliquez tous, je verrai sur place. »
De l’autre côté du fil, la voix se fit plus lointaine.
« Youpi ! on va tous chez elle ! préparez-vous ! »
Puis, revenant à moi.
« On arrive, à tout de suite ! »
Je me retourne ensuite vers mes frères.
- Les parents sont partis, ils ont dû aller faire des courses. Des copains vont venir. Vous n’avez pas intérêt à vous faire remarquer !
Je fais les gros yeux à Díder.
- Enferme-le dans sa chambre. Et écoute bien tout ce que je te dirai. Je te donnerai mon plus beau calot si tu obéis à tout mes ordres.
La porte d’entrée tinte, au moment où il revient. On dévale les escaliers, et j’ouvre brusquement la porte.
Je me retourne, et crie dans le vide.
- Ils sont là! C’est eux!
- Qu’est-ce que tu fais? me demande mon imbécile de frère.
En guise de réponse, je lui envoie un coup de pied.
- Salut, les gars! Je suis désolée, on est déjà cinq en plus de mes frères, alors ça va pas le faire. Je vais en choisir quelques uns d’entre vous. Alors, Fliviå, entre, les jumeaux, aussi, et je suis désolée mais on va en rester là. Mes parents n’aiment pas qu’on soit beaucoup. Désolée, vraiment, je suis désolée. Mais peut-être que… Qui aime les billes?
Les deux autres s’enfuient, mais Jörn et un petit garçon restent.
- Entre, Jörn! Bonjour, bonhomme! Comment tu t’appelles? Tu aimes les billes?
- Merci, désolé, je suis très timide, je veux pas déranger. Je m’appelle Igor et les billes, c’est ma passion! Je les ai apportées, mais elles tiennent à peine dans mes poches. Mon papa, il vient de Russie, j’en ai plein des belles qui viennent de là-bas.
- Dis donc, t’en as de la chance! on va peut-être se faire des échanges, d’a-d’acc?
- Euh... Maaliká?
Je me retourne.
- Euh... moi j’aime pas trop du tout les billes, me dit timidement Fliviå. Je peux retourner avec Veronickä, s’il te plait?
- Bien sûr! je suis désolée, ils ont dû oublier de te prévenir qu’on allait jouer à ça. Par contre... tu peux dire à Pauliná, puisqu’elle habite pas loin de chez toi, que Díder l’attend, on va faire quelques parties de billes. Merci !
- A d’main ! elle me sourit.

Puis on retourne dans le couloir et je trace le cercle de tout à l’heure. Je compte rapidement.
- On est six, deux chacun et y en a un qui en mettra trois.
- Ça peut être toi, s’il te plait?
- Mais bien sûr! Au fait, je vous présente Igor.
- On sait! disent les jumeaux ensemble. C’est pour ça qu’on l’a fait venir. On allait chercher Fliviå, et on l’a croisé dans une rue.
Ils m’entrainent un peu à l’écart.
- Si t’avais vu ce qu’il sait faire! il ne rate pas un seul coup, même de loin! C’est un don du ciel, cet enfant! Maaliká, tu as entendu? Un don du ciel !
- Chut, je rigole, pas trop fort ! ça sert à rien de m’avoir emmenée à l’écart si c’est pour crier pour se faire entendre de tout le monde !
- Désolé. N’empêche, c’est un véritable champion ! Il devrait participer à un concours international de billes, tu sais, je suis sûr qu’il remporterait quelque chose.
- Et ben on va voir ça…
- D’accord.
Je retourne près du cercle. Mon copain m’a donné des idées. Souffle quelques ordres à Díder. Celui-ci disparait.
- Ecoutez-moi tous, s’il vous plait! Votre attention! Si vous êtes ici, c’est pour jouer aux billes?
- Oui! hurle l’assemblée.
- Et pour en gagner ?
- Oui !
- Alors bienvenue à l’ouverture et au premier concours inter- Santamäkan de l’année! Nous allons jouer sur plusieurs cercles, chacun deux par deux. Et tout le monde affrontera tout le monde! Voici les règles: celui qui sort le plus de billes de l’enclos remporte le match. A la fin de chaque match, vous viendrez inscrire le résultat sur cette feuille. Celui qui remporte le plus de matchs gagne le concours...
Je sens quelqu’un tirer dans mon dos.
- ...et cette magnifique coupe d’or.
Et je montre à l’assemblée une minable petite coupe dorée que j’avais gagnée au championnat de foot inter-écoles, en sixième, que mon frère vient de m’apporter.
- Le deuxième, cette médaille d’or! Le troisième, cette coupe d’argent! Le quatrième cette médaille d’argent! Le cinquième, cette coupe de bronze!
Les objets défilent devant leurs yeux.
- Le sixième, cette médaille de bronze! Et enfin, le dernier: ce magnifique boulard!
Et je leur montre le joyaux de ma collection de billes, un boulard baleine, le plus gros du monde. 10 cm de diamètre. Je vois les yeux de Igor briller.
- Je rappelle: on ne dépasse pas dans le cercle, on ne déconcentre pas son adversaire de quelque manière qui soit. Soyez fair-play. Faites le maximum de vous-mêmes, surtout, ne faites pas exprès de perdre juste pour avoir ce prix-ci ou celui-là. Bonne chance à tous. Que le meilleur gagne (en regardant Igor). Le concours est ouvert!
Tout le monde s’élance vers les cercles que Díder a tracés pendant mon discours. On entend les billes tinter. Des ”toi, je te provoque en duel!” ”tu rêves, je vais te battre!” ”on va voir ça!” retentissent dans le couloir. Mais Igor ne bouge pas. Il est fasciné par le boulard que je tiens toujours dans ma main. Je m’approche de lui.
- Il est beau, hein?
- Trop. Tu l’as eu où? Tu es folle de le donner comme ça.
- Si tu veux tout savoir, je l’ai en double.
- Vrai?
- Oui. C’est un peu de la triche, mais bon...
- Si je le gagne pas, tu me l’échangeras?
- Ça dépend.
- Génial!
- Maintenant, viens, ou on va rater quelque chose.
La sonnette choisit cet instant pour retentir.
- Díder, c’est pour toi!
Pendant qu’il descend, je vais au bout du couloir et trace un dernier cercle. Puis, j’installe à l’intérieur sept billes. Igor en sort, les observe, en remet, en ressort, approuve de la tête, et les installe. Sort du grand cercle. Me regarde.
- Je commence ou toi?
- Moi.
Je m’avance, et pichenette deux des plus belles que j’ai mises. Il s’avance. Se met à un bon angle de tir, pour faire domino. Vise. Et en dégage trois d’un petit coup sec. Une des miennes. Heureusement, pas trop belle. J’applaudis. Vise. Rate mon coup. Il revient à la charge. En dégage une seule, qui roule dans le couloir vers l’escalier, et est arrêtée par le pied de Díder qui revient avec sa copine. Il la lui tend, en lui murmurant bravo. Puis il s’installe dans le dernier cercle avec sa copine. J’en sors encore une, et lui deux. Les billes ne sont plus que quatre. J’en sort une. Lui deux. Moi une. On compte. Il a gagné. Je vais inscrire le score sur la feuille, et vois qu’il y en a qui sont déjà très avancés. Je cours vers Sílí, qui flâne en direction d’un terrain vide, et lui propose de me combattre. Il accepte. Je me dirige vers l’enclos que je viens de quitter, installe six agathes. Il en installe sept. Je lui demande:
- T’as déjà fait combien de combats?
- Quatre, et toi?
- C’est mon deuxième.
- Qui a gagné?
- Igor.
- Je te l’avais dit!
- Oui, je sais. Bon, tu joue?
- Honneur aux filles.
Je souris, m’avance, en sors deux d’une pichenette habile. Les mets dans ma bourse. Il en sort une, puis moi deux. ça commence mal! il faut absolument que je perde, si je veux avoir la chance de gagner le boulard pour l’avoir en double et l’échanger à Igor! Mais il équilibre en enlevant trois pépites. J’en sort deux. Lui deux. Aïe! Je fais exprès de rater mon coup. Il sort la dernière. Combien est le score, déjà? je transpire. Compte rapidement.
- Tu as gagné! je m’exclame, et fonce marquer ça sur la feuille.
J’ai failli gagner. Il faut que je sois plus prudente. Je défie ensuite mon petit frère. Pour lui, pas de quartiers! J’en pose sept, lui six. je comence. Vise ses plus belle. Il vise les miennes. Quel idiot! J’ai pris toute ses billes, et ai encore perdu. J’en ai gagné des belles et bientôt je vais pouvoir avoir des billes de Russie et me débarrasser d’un boulard trop encombrant. Je marque le score. Trois duels, tous perdus. Regarde les scores. Fais encore plein de parties. Tout le monde a bientôt terminé. Sílo m’a pris une ”montgolfière”, mais je lui ai vite ré-échangé. J’annonce les scores.
- En dernière place il y a moi, qui remporte le boulard.
Applaudissements. Je reçois le boulard. Deviens rouge. Regarde Igor. Il hoche de la tête.
- En sixième place il y a mon frère Díder, qui n’a gagné qu’un match contre moi, parce que je l’ai laissé faire.
Tout le monde rigole. On apporte à Díder la médaille de bronze.
- En cinquième, Pauliná, qui a la coupe de bronze. En quatrième place, Jörn, qui a la médaille d’argent. En troisième place, Sílí, qui n’a pas pu gagner contre son frère. Coupe d’argent. En deuxième place, Sílo, qui a battu tout le monde sauf Igor. Médaille d’or. Et enfin, notre champion d’aujourd’hui, Igor, coupe d’or!
Les applaudissements fusent, c’est la cohue, tout le monde veut lui serrer la main. Je reste à l’écart. Souris. C’est un fier petit bonhomme.  Un véritable don du ciel, c’est vrai. mais je sais qu’il deviendra un bon ami.

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21 juillet 2009

Le village du Père Noël

La suite de ma merveilleuse histoire!

Les billes

Dans le salon, devant la cheminée avec  un bon chocolat chaud, j'explique à ma mère la journée. 18/20 au contrôle de maths! Mais je cache mon 6/20 en Histoire, je leur montrerai ce week-end. Pas envie de me faire engueuler. Après tout, une mauvaise note après une bonne, c'est comme le feu juste après la glace, en gros pas grand-chose, tu sens presque rien. Maman va dans sa chambre. Je pense qu'elle se doute de quelque chose. Quelques minutes plus tard, elle revient avec une petite bourse rouge faussement brodée d'or qui tinte. Elle me la tend, et je la reconnais tout de suite. C'est la petite bourse de billes qu'elle m'avait confisquée! C'est bizarre, j'ai l'impression qu'elle s'est agrandie. Je vérifie qu'elles sont toutes là. Double incroyable! Il y en a des trop belles que je n'avais jamais vues avant qui se sont rajoutées! Comment sont-elles arrivées là? Je saute au cou de Maman. Elle me souffle à l'oreille :
- C'est ton petit cadeau pour ce 18. Elles viennent de New-York. Et certaines de Londres. Ça te fait plaisir?
- Oh oui, je réponds.
Je suis très contente.
- Mais la prochaine fois, tu en auras que personne n'a jamais vues, de l'héritage du grand-père de ton arrière grand-père, si tu me rapportes un 20.
- Je l'ferais, Maman, je l'ferais.
Ensuite, toute heureuse, je demande à mon frère s'il veut aller faire une petite partie de billes dans le jardin.
- Sous la neige? il me demande tout étonné.
- Tu as raison. Dans le couloir, alors? Il est assez large et on peut facilement écrire et effacer les craies sur du parquet.
- Oh, attends-moi, j'arrive! il s'exclame tout heureux.
Je vais dans le couloir du haut, celui qui mène à nos chambres. Je commence à tracer un grand cercle, puis un plus petit au centre. Je dispose sept billes en diagonale à l'intérieur du plus petit cercle. Díder, qui vient d'arriver, en met six autres perpendiculaires aux miennes et qui partent de leur milieu. En gros, ça forme une croix de treize billes. Je me place à l'extérieur du grand cercle, m'agenouille et me prépare pour tirer. D'une pichenette, je décoche deux billes en terre de Díder et une orange qui m'appartient. Mais la rouge avec laquelle j'ai tiré est restée à l'intérieur du petit cercle, je ne peux pas la récupérer. C'est au tour de mon frère de jouer. Il en prend une bleu marine, vise et paf! En plein dans mon agate avec laquelle je viens de tirer. Je suis déroutée. Je prends une belle bille en verre, une nouvelle, où, à l'intérieur de la sphère transparente, il y a un filament de blanc et d'or entrelacé avec des paillettes. Je vise et en fais sortir deux, une en porcelaine peinte et une en verre, en plus de la mienne. Je les rajoute dans ma bourse. Olíver, notre petit dernier de cinq ans, qui nous embête toujours à vouloir jouer avec nous et fait n’importe quoi et casse tous nos jeux, vient nous rendre visite. Pour l'occuper assez longtemps pour finir de jouer tranquilles, Díder lui donne un calot. Il s'amuse à le faire rouler par terre. Ouf! Mais alors que je me concentre pour tirer, il prend le calot et l'envoie directement sur les billes. Schlaf! Ça fait un bruit d'enfer. Les billes roulent hors du cercle. Díder essaye de les rattraper pendant que je gronde Olíver. Je remets les billes en place, tire et en sors cinq d'un coup. Mon plus beau score. Je les attrape, et me concentre encore une fois. Il en reste deux, assez éloignées l'une de l'autre. Je choisis de tirer dans une en plomb, de mon grand-père. Seulement, Olíver choisit ce moment pour relancer le calot, mais du dessus cette fois, et il coince la précieuse bille dans les lattes du parquet.
- Quoi! T'as pas récupéré ton calot! Je balance à Díder. Imbécile! Que va dire grand-père? Apporte-moi un crayon, que je la décoince! Et profites-en pour éloigner cette brute! Je finis en désignant Olíver.
Je commence par observer les billes qui ont ricoché. Pas de fêlures. Je regarde le calot, intact. La deuxième bille, un magnifique onyx multicolore, est un peu égratignée. Je me dis que c'est rien. Díder revient avec deux stylos et un crayon. Je glisse le plus résistant des stylos entre les lattes, ni trop près ni trop loin du trésor de plomb, l'approche par en dessous, le remonte à l'horizontale d'un coup sec et hop! La magnifique bille que voilà!
- Hourra! Fait Díder en levant les bras.
Je la replace dans le cercle, puis chuchote un petit plan à l'oreille de mon frère. Celui-ci prend l'autre par le bras, l'entraîne plus loin, et le met face à face avec lui, de telle sorte que Díder puisse me regarder et que Olíver pas. Je tire la bille de plomb, la mets dans ma bourse, tire l'autre et fais signe à mon frère qu'il peut lâcher Olíver. J'efface le cercle dans le couloir, très contente de moi. J'ai gagné une bonne dizaine de billes de plus. Mais j'en ai perdu deux. Puis, je propose à mon frère de s'échanger. J'en ai deux en double, alors je récupère vite mon agate. Puis, je vais m'enfermer dans ma chambre, et compte mes billes.
- Deux cent quatre-vingt-deux, deux cent quatre-vingt-trois, deux cent quatre-vingt-quatre!
Et je m'attelle à mes devoirs

20 juillet 2009

Surprise!

Bon alors désolée pour la ponctualité, mais mieux vaut tard que jamais, comme on dit.

Voici la surprise tant convoitée: 1er chapitre de mon histoire préférée, la mieux réussie et la plus avancée!

Le village du Père Noël

Dans la neige avec les copains

16h03. Ma montre sonne, naturellement, en avance de deux minutes. Discrètement. Je regarde Pourreau. Notre prof d'Histoire m'ennuie, avec ses dates et ses noms à retenir par cœur. Certains l'appellent Poireau. Moi, je sais que j'ai bien choisi son surnom: Bourreau. Je ne révise jamais, ne prends pas de notes, et c'est la seule matière qui me plombe ma moyenne. Je suis troisième de la classe de 4°C. Je commence à fourrer ma règle dans mon sac, je ramasse mes stylos, ferme ma trousse, mon cahier et les balance sans bruit. J'attrape mon agenda et raye la page de ce merveilleux jour qu'est le jeudi 16 novembre. Cours finis. Je serre mon écharpe, remonte mes grosses et épaisses chaussettes de laine, et vérifie que mes mouffles et mes clefs sont bien dans ma poche.
Enfin, la sonnerie! Je suis la première à sortir. Je me précipite là où on range habituellement les rollers, skates, vélos et trottinettes en tout genres. J'enfonce mon bonnet sur ma tête, ferme la fermeture de ma doudoune par dessus ma double couche de pulls, et desserre l'antivol qui entoure ma luge en bois. Je cale bien mes sabots, prends mon élan et quitte le collège Srichk, le collège de ma ville, Kemijärvi, la plus belle ville de Finlande (d'après Maman).

Avec les copains, on se retrouve toujours en haut des collines à la sortie des cours, pour faire quelques descentes avant de rentrer. Nos parents le savent, et ne s'inquiètent pas. Si on a deux ou trois quarts d'heure de retard, c'est sûrement parce qu'il y avait de la bonne poudreuse. Cet après-midi, l'idée me vient de faire un petit concours de la plus grande boule de neige possible. C'est parti! Tarouk est hors jeu: il a des mitaines. Et Söseph parce qu'il doit rentrer tout de suite, il vient de s'apercevoir qu'il a perdu ses clefs. On façonne des grosses, des énormes, des gigantesques boules, de quoi faire le plus grand bonhomme de neige du monde! Siriá se rappelle soudain qu'elle devait rentrer, c'est l'anniversaire de sa grand-mère!
C'est Jörn qui fait le plus beau score: sa balle géante doit faire plus d'un mètre cinquante de diamètre! Puis il est quand même temps de rentrer. J'enfourche ma luge et toute une procession multicolore dévale la pente en direction de la ville. Quand je dis ville, c'est quand même plutôt un village.
- Maaliká! Maaliká!
On m'appelle. Je me retourne et découvre bien sûr Fliviå, ma meilleure amie, et Díder, mon petit frère de dix ans qui est en sixième. Puis nos trois voisins, les jumeaux Sílí et Sílo, et Veronickä. On fait la route ensemble. A l'entrée du village, Fliviå doit prendre à gauche et nous à droite. On lui dit un "à demain" pressé, puis on se dépêche de rentrer. Il commence à neiger.

Si il y a des copines de maman Finlandaises, ayez pitié de moi, j'ai fait des recherches, mais google... Enfin je connais presque rien donc soyez indulgentes!

10 juillet 2009

Merci!

Vous m'avez toutes mises la larme à l'oeuil quand je vous ai lues, et encouragée à continuer. Je ne savais pas que vous me suiviez! (rouh le mensonge, maman vous a tout raconté!) Je ne vous assure pas des messages à intervalles réguliers, mais pour de vrai, j'ai pas d'idées pour ma suite! à moins que...

Je vais vous laisser dans l'attente, j'adore faire patienter! (mais je déteste patienter)

Au revoir et à demain, parce que ce sera avec joie que je vais vous faire découvrir autrechose!

5 juillet 2009

Fermé

Je suis navrée de vous apprendre la fermeture définintive du blog. En effet, je ne publie que rarement, voire même pas du tout. Je me voit donc dans l'obligation, puisque de toute façon je n'ai plus d'idées pour mezs prochains bouquins, de supprimer ce blog. Pour lire un jour mes livres, si l'envie vous en prend, vous n'aurez qu'à vous rendre dans une librairie. En attendant, chers lecteurs et lectrices, au revoir et au plaisir de vous voir me lire. Jusqu'au 10 de ce mois, le blog sera ouvert pour que vous aillez l'occasion de me dire adieu par le biai de vos commentaires.

Bénédicte Grosman, écrivain en herbe.

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18 février 2009

Mercredi 1 juillet 1492

Mercredi 1 Juillet 1492 :

                      Maintenant, je connais mon île par cœur. Je l’ai baptisé la Holà, et je vais vous en faire un plan :

Ce matin, en bas des falaises, j’ai trouvé les restes du Titanus. J’ai récupéré les affaires qui restaient dans les cabines, donc des habits, le matériel de pêche, des provisions, des cartes marines, les instruments de navigation. Et aussi des planches. Plein de planches. Et des marteaux, des clous, des haches, des armes aussi. J’ai tout regroupé à un très grand endroit où je pourrais installer ma cabane. Je suis en train de la construire. C’est pas compliqué, je fait un rectangle, dans un coin je pose des tissus (mon lit), et la plus grosse pierre que j’ai trouvé sur la plage (la table). J’ai aussi fait des étagères pour installer toutes mes affaires. J’ai fabriqué une plate-forme pour voir les voiles au loin. Eux ne me voient jamais. Mais j’ai toujours l’espoir qu’un jour ils vont me voir...

18 février 2009

Mardi 30 Juin 1492

Mardi 30 Juin 1492 :

     Le lendemain, un étrange grondement mêlé à un martèlement bizarre me réveille. Des dizaines d’animaux fuient tous un endroit précis de la forêt et se réfugient de l’autre côté de la rivière. Je regarde, et à mon tour je commence à fuir : ce n’est pas la forêt en flammes, mais le volcan central de l’île qui entre en éruption. Je cours comme un malade. Je plonge dans l’eau. Elle est fraîche. Elle est profonde. Mais je sais nager. Et puis, je n’ai pas le choix. Je traverse la rivière à la nage, en luttant et économisant mes forces pour remonter le courant. Et j’arrive enfin de l’autre côté. Je m’ébroue comme un chien puis je me remet à courir de plus belle. Puis, je vois un Eucalyptus assez gros et je me mets à monter et à grimper. Ma cheville et mon poignet me font mal. Mais je continue. Arrivé tout en haut, je scrute une nouvelle fois les alentours. Je vois une épaisse fumée noire et d’énormes projectiles brûlants en provenance du volcan. Je redescends bien vite de mon perchoir et reprends rapidement ma course folle tandis que le martèlement s’éloigne. Je sens bientôt une douce chaleur. Pas un brûlement désagréable, mais une douce chaleur, comme si j’était dans une baignoire et que quelqu’un s’amuse à ouvrir le robinet d’eau chaude. Je regarde mes pieds… et je tombe raide. C’est la lave qui me lèche les jambes. Et pourtant, je ne me brûle pas un poil, comme si les flammes me respectent et me protègent. J’ai eu tout à coup si peur, mais là, je suis rassuré. Mais on verras ça plus tard. Si je ne bouge pas d’ici en vitesse, le magma va durcir autour de mes pieds et je resterais enfoui sous la pierre, prisonnier dans la roche. Je cours vers la mer. Dès que j’arrive, je stoppe net. Des voiles blanches se dressent à l’horizon. J’attrape plusieurs pierre qui jonchent le sol. Je les lances le plus haut possible. Le bateau s’éloigne. Il a bientôt disparu. Un petit caillou me retombe sur le tête. Je vais chercher ma récolte, que j’ai perchée dans un arbre. Je n’arrive pas à marcher. J’ai les pieds cloués au sol. Je baisse les yeux. Ils sont enterrés dans la lave. Je prends un caillou. J’essaye de libérer mes pieds en gravant le liquide. Je m’ouvre la cheville. Celle qui s’est tordue. Je me libère. Je soigne ma blessure en faisant un bandage avec des feuilles de palmier après l’avoir rincée au ruisseau. Puis je grimpe dans l’arbre où il y a ma récolte et je m’endors.

18 février 2009

Un récit très étrange Lundi 29 Juin 1492

Lundi 29 Juin 1492 :

     J’ouvre lentement les yeux. Je crois bien que j’ai perdu connaissance durant plusieurs heures. Une chose est sûre, je ne suis pas mort. Je suis sur une plage, à bout de force.

    Lentement, précautionneusement, je me lève. Je crois bien que j’ai le poignet cassé. Ça fait très mal. Je vois un cocotier, là-bas. A quoi je le reconnais ? A ses grosses boules marron-grises. J’avais longtemps observé, au marché, les fruits exotiques et je les connais tous. Les noix de coco, les ananas, les mangues, les dattes, les bananes vertes, les litchis. J’ai faim, je m’approche de la verdure pour en cueillir un peu de chaque. Mais en essayant de monter dans un bananier, une douleur aigüe me rappelle quelque chose. Mon poignet ! Mon poignet cassé ! Je tombe. J’atterris sur du sable, tout dur, et j’ai très mal aux fesses, au poignet, idem pour mon dos. Comment faire maintenant ? J’observe les alentours. Personne. Rien que des arbres et des fougères. Je suis donc le seul, sur cette fichue île. Une idée ! Les fougères ! Je pourrais m’en servir pour faire des bandages ! Au travail. Ce n’est pas si facile. Déjà, arracher les fougères. Ensuite, trouver une souche pour poser ma main. Je choisi une grosse pierre plate. Puis attacher les feuilles en faisant une sorte d’attelle. Je choisi de faire un nœud marin. Un des matelots, Miguel, m’a expliqué ça quand je l’aidais dans son travail. Il s’occupe des voiles. Voyons… Ce n’est pas si facile, à une main, pour les nœuds marins. Je dois recommencer deux ou trois fois. Ça y est ! Cette fois, c’est bon, les fougères sont bien attachées. Quelques minutes plus tard, je recommence à grimper et à courir. Je trébuche un peu. Dans les sous-bois, je m’étale. Mon pied s’est pris dans une racine. Je recommence mon attelle à la cheville. Je me la suis tordue. D’habitude je suis habile pour l’escalade, mais là… Avec les feuilles de bananier que j’ai récoltées, j’ai tressé un grand panier et j’ai posé ma récolte dedans. J’ai même pu cueillir des cerises, des fraises des bois, des framboises, des groseilles, des cassis, des mûres et des myrtilles sauvages. J’ai eu de la chance, et je vais me régaler… et mince ! Je n’avais pas pensé à un truc ! Comment je vais ouvrir les noix de coco, les ananas ? Zut, alors ! Attends un peu…

Han !! J’ai balancé une noix de coco contre le tronc de l’ébène le plus proche. Super ! Elle s’est ouverte. Vite, je cours en récupérer le plus possible. Du jus ! Du jus ! Mhhh, c’est frais, ça fait du bien. Je recommence l’opération 3 ou 4 fois, puis je passe aux ananas. Pour ne pas faire du mal au même arbre, je change et je prends un palmier. Hmm! C’est bon ! Comme c’est bon ! Les litchis, ce n’est pas si difficile que ça pour les ouvrir. Mais il y a encore une chose à laquelle je n’ai pas pensé. Il faut de l’eau pour laver les cerises. Et la seule eau qu’il y ait alentours, c’est bien l’océan ! Mince ! Beurk ! Si je les lave là-dedans, après, mes cerises seront salées ! Bon, tant pis ! Je m’éloigne de la plage, emportant mon panier, et me retrouve bientôt dans la forêt d’arayan, d’eucalyptus et d’araucaria. Je découvre aussi des cannes à sucre. J’en mets dans mon panier. Je m’enfonce de plus en plus dans la forêt vierge. J’entends un clapotis, et j’essaye de le localiser. Ça y est, je cours presque dans cette direction. Au détour d’un sentier, j’aperçois enfin un ruisseau. Je me désaltère d’abord , puis je lave mes fruits. Ensuite, je m’amuse à faire des ricochets. Puis je décide de remonter le ruisseau à contre sens. Bientôt à bout de force, je m’installe pour la nuit dans les fougères, après avoir marché tout l’après midi. Je m’endors bientôt et rêve d’une très étrange aventure.

18 février 2009

Un nouveau livre: Un récit très étrange

Un récit très étrange

          Samedi 27 Juin 1492 :

    Ça y est ! Nous venons de lever l’ancre , et c’est mon premier voyage à bord du Titanus, et je suis très excité. Le temps est clair et dégagé. Je monte les marches et arrive sur le pont. Le soleil est au zénith. Je respire l’air du large. Puis je retourne dans ma cabine. Par le hublot, je regarde les côtes de mon Espagne maternelle s’éloigner. Je ne la reverrai peut-être jamais. Et puis, si ! Quand je serai grand, je reviendrai au pays, je reverrai mes copains et même que je serai capitaine ! Mais en attendant… J’ai le temps de voir plus qu’un point à l’horizon avant que le capitaine arrive. Il nous explique que, au lieu de passer devant l’Afrique, de longer la Grèce et d’arriver en Inde (là où sont mes Grands-Parents à qui mes parents veulent faire une visite), nous allons passer par l’autre côté. Il nous dit aussi :

-Si jamais on arrive au bout du monde, on fera une manœuvre pour longer le bord et nous arriverons bien en Inde. Si vous voyez une terre, dites-le moi.

    Et il repart.

    Peu après, nous déballons les pique-niques car nous avons faim. Je goûte avec hâte l’omelette aux pommes de terre, du jamón serrano, du chorrizo, de la paëlla. Et des oranges.

    Je regarde l’horizon. Christophe Colomb est parti depuis longtemps. On n’a plus de nouvelles de lui depuis. Je suis sûr qu’il s’est noyé. Dommage. Tant pis.

    Un peu plus tard, le ciel se couvre. Méchants nuages. Ils annoncent la pluie.

    Encore plus tard, un orage éclate. Une tempête se déchaîne. Le bateau se brise. Je me sens emporté.

18 février 2009

Chapitre 3 L’Agence Immobilière

Chapitre 3 L’Agence Immobilière

 

Le lendemain, je partis tôt avec papa pour l’agence immobilière. Nous avions décidé de faire construire une maison près de la grotte et de mettre un panneau devant disant qu’elle était à nous et que c’était strictement interdit d’entrer. Pas la maison, la grotte. C’est ainsi que nous avons emménagé dans la nouvelle maison. On y respirait l’air de la montagne. On était bien. Parfois, on entendait des ronflements, semblables au rugissement du lion, et qui faisaient trembler la grotte et la maison. C’était chouette!

Un jour, un homme est venu visiter la grotte. On lui a dit que c’était interdit. Alors, il a protesté et il a dit qu’il se plaindrait au maire de la ville. Et il s’est plaint! Le lendemain, le maire est arrivé avec plein d’hommes. Je ne savais vraiment pas que tant d’hommes pouvaient travailler dans une si petite mairie! Petite, j’exagère, mais bon, quand même! Elle était minuscule, celle de Nîmes.

– Il est interdit d’interdire l’entrée de cette grotte, elle appartient à tout le monde, a rugit le maire de sa plus grosse voix. Pourquoi en avoir interdit l’accès? Je pensais que le mot ‘interdit’ était son préféré, à voir comme il l’économisait!

– Il y a un dragon à l’intérieur qui nous appartient! a rugit Pauline en imitant la voix de l’abominable homme de la mairie. Moi, j’ai pouffé de rire. Il faut dire qu’elle l’imitait drôlement bien! Le monsieur qui voulait visiter la grotte était là aussi! Je l’ai vu griffonner sur un petit carnet. C’est là que j’ai compris. L’homme était journaliste! J’ai tiré papa par la manche et je l’ai secoué plusieurs fois. Pas trop fort, juste que pour lui seul comprenne que j’avais quelque chose à lui dire. Il s’est accroupi. Alors, je lui ai glissé à l’oreille, pas trop fort, pour que lui seul entende :

– Papa, tu vois le type, là-bas? C’est un journaliste! Il faut faire attention a ce que l’on dit, sinon, il va faire publier cette histoire de dragon! Mais c’était trop tard!L’homme a refermé et rangé son carnet et son stylo. Il nous a regardé, tous les cinq, d’un air mauvais. Je ne l’aimait pas trop. Je le haïssais! Le reste de ma vie a été un enfer! En une semaine, plein de gens venaient pour voir Kouriki! Un jour, (et à partir de ce jour-là, ma vie a commencé à être meilleure) Alban Simphonik, (le journaliste) est venu nous « rendre une petite visite ».Façon de parler. En fait, je savais très bien qu’il était venu voir si son plan marchait bien. Eh bien, il ne marchait pas, il courait  Pas lui, son plan. Alors, j’ai sifflé. Kouriki est venu. J’ai fait monter toute la famille dessus. Puis, je suis monté à mon tour. J’ai donné un grand coup de pied à Kouriki et il s’est envolé dans la lueur du soir. Depuis, nous n’arrêtons pas de voyager sur son dos et nous faisons le tour du monde.

FIN

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